Impacts des ILT sur les déplacements des mammifères terrestres et identification des points noirs, des "transparateurs et des besoins des espèces pour maintenir une connectivité fonctionnelle forestière

Ce projet vise à poursuivre et développer des travaux de recherche axés sur l’approche fonctionnelle de l’impact des infrastructures linéaires de transport (ILT) sur les déplacements de la faune sauvage, et à initier des recherches pluridisciplinaires à long terme dans l’objectif de proposer des solutions adaptées pour limiter et/ou compenser cet impact.

Il est centré notamment sur une voie régionale considérée majeure pour la connectivité forestière, l’arc humide champardennais, mais fragmentée par quatre infrastructures linéaires de transport (deux autoroutes, un canal et une ligne TGV).

Il repose sur trois actions : 1- un projet à grande échelle basé sur le suivi à long terme des déplacements routiniers et de dispersion de 5 espèces de mammifères équipés de collier GPS. Cette action vise ainsi à définir, les capacités réelles de déplacement des animaux en fonction de leurs caractéristiques éco-éthologiques et du paysage, à évaluer leurs réponses comportementales face aux ILT (éviter, longer, traverser) et à caractériser les ouvrages sélectionnés ou évités pour leur franchissement.

2- un projet (A34C08) centré sur l’un des points noirs de la connectivité révélé lors de nos précédents travaux, une zone qui regroupe une autoroute non concédée et un canal de navigation. L’objectif est d’identifier les effets propres à chaque ILT et de proposer des solutions adaptées à leur mise en transparence. Ce travail s’appuiera sur une collaboration entre le CERFE, le CEREMA et le laboratoire SEBIO, la DIR-Est et VNF (sollicité), ainsi que la fédération des chasseurs des Ardennes et deux communautés de communes. Les outils déployés seront centrés sur la faune (analyses génétiques comparatives, suivis GPS, pièges photographiques, localisation des zones de collision et de noyade de la faune et analyses des acides nucléiques libres circulants dans le sang). L’ensemble des données recueillies seront intégrées à des modèles de connectivité de type carte de friction et circuit électrique.

3- L’ensemble de ces travaux est intégré à un programme de labellisation du territoire d’étude en Zone Atelier par le CNRS (la ZARG). L’objectif de cette ZARG est de développer des travaux pluridisciplinaires à long terme sur le milieu rural et les conflit Homme-Animal dans le cadre d’une démarche socio-écosystémique. Cette démarche inclut le développement de recherches impliquées, donc conduites en partenariat avec et pour les acteurs du territoire institutionnels (communautés de communes, chambres d’agriculture...) et privés (gestionnaires d’ILT, entreprises, fédérations, associations, particuliers). L’ambition de ce programme est de préfigurer le développement d’un territoire de référence pour l’étude de la connectivité.