PEP

Comment lier pratiques paysagistes et connaissances en écologie au service du projet de territoire et de la biodiversité ?
L'exemple des emprises d'ILT et de leurs dilatations.

Responsable scientifique

Sylvain MORIN
sylv1.morin@laposte.net
Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage (ENSNP)

Durée de recherche : 12 mois
(projet exploratoire)

Interview/

 Résumé

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Le travail proposé se positionne radicalement sur la création et la gestion de paysage directement lié à la mise en oeuvre de projets sur les emprises ou les abords d'ILT ou reconverties (réseaux routiers, voies ferrées, opérations connexes sur zones de friches), en ville ou en campagne.

Si les enjeux écologiques des ILT sont aujourd'hui fortement démontrés (participation aux trames vertes et bleues notamment), ils ne sont pas forcément considérés par les maîtres d'ouvrage et les maîtres d'œuvre. Ni les paysagistes, ni les écologues ne sont réellement concertés sur ces projets, alors qu'ils auraient certainement beaucoup à apporter. Ce manque n'interpelle pas que la gouvernance mais aussi la difficulté de concilier deux visions du paysage que l'on a longtemps opposé (ambiance-usage versus biodiversité-écologie).

Nous souhaitons analyser les possibilités de recoupement entre paysagistes (bureau d'étude, enseignement) et écologues (chercheur, expert) en dépassant la trop simple notion de transfert de connaissances.

Il ne s'agit pas d'un travail sur le discours et l'opposition des cultures, mais plutôt d'évaluer comment les projets peuvent être co-construits par ces deux approches, en créant un dialogue entre le paysagiste et l'écologue, le praticien et le chercheur, le maître d'œuvre et la maîtrise d'ouvrage.

Ainsi, quand et comment croiser les approches, hiérarchiser les enjeux, établir la bonne commande ? Est-ce que des grands principes peuvent être identifiés ?

L'originalité de notre approche est de partir de l'opérationnel (étude de cas de projets d'ILT ou de reconversions sur leurs emprises en friche) pour cerner les facilités, contraintes et perceptions actuelles de « l'autre », plutôt que de construire une sociologie des professions.